Lorsque
les jeunes ne vivent plus chez leurs parents, l'implication
financière des familles reste forte, surtout pour les
étudiants : entre 19 et 24 ans, neuf ménages
étudiants sur dix bénéficient d'une aide
régulière de leur famille, qu'elle prenne la
forme de versements monétaires, d'une aide au logement
ou de la participation aux dépenses alimentaires. De
ce fait, le taux de pauvreté des ménages étudiants
est très sensible à la prise en compte des aides
reçues. Si l'on ne tenait compte que de leurs seuls
revenus, 90 % d'entre eux seraient en dessous du seuil de
pauvreté ; mais ils ne sont plus que 20% quand l'on
inclut l'ensemble des aides apportées par la famille,
occasionnelles ou régulières, financières
ou en nature.
A contrario, ce sont les jeunes ménages dont les membres
sont au chômage ou inactifs non étudiants qui
se trouvent dans la situation la plus précaire. Peu
indemnisés en cas de chômage, moins diplômés
et moins fréquemment aidés par leur famille,
ces ménages ont un risque de pauvreté élevé
: près de 50 % après prise en compte des aides
de la famille.
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