LES MESURES EN SCIENCES SOCIALES
La Production est-elle une notion évidente et facile à mesurer ?
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Oui, pour les physiocrates, les personnes qui font les travaux de l'agriculture sont productifs (les biens agricoles sont une production) |
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Non, pour les physiocrates, l'industrie était stérile, non productive (les biens manufacturés ne font pas partie de la production). |
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Non, pour les physiocrates, les services (école, cordonniers, marchands, domestiques...) étaient stériles, non productifs. Ils ne faisaient pas partie de la production. |
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Vous avez tort, relisez le texte : s'il y a bien 3 classes, celle des propriétaires ne se définit pas par la production d'un type de bien particulier. |
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Vous avez tort, l'idée d'exploitation n'est pas dans le texte. |
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Vous avez raison, les physiocrates (courant économique du XVI-XVIIIe siècles) avaient comme idée que seule l'agriculture était importante et créait des richesses. Leur démonstration nous paraît aujourd'hui peu convaincante. |
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Vous avez tort, "la classe stérile" (celle qui ne produit pas) "est formée de tous les citoyens occupés à d'autres services et à d'autres travaux que ceux de l'agriculture" : fabriquer des biens industriels n'était pas considéré comme productif par les physiocrates (économistes du XVIe-XVIIIe). |
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Vous avez raison,"la classe stérile" (celle qui ne produit pas) "est formée de tous les citoyens occupés à d'autres services et à d'autres travaux que ceux d el'agriculture" : fabriquer des biens industriels n'était pas considéré comme productif par les physiocrates (économistes du XVIe-XVIIIe). |
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Vous avez raison,
le travail productif est, pour Adam Smith, celui qui permet de créer un produit qui sera vendu rapportera de l'argent au producteur. |
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Vous avez raison,
Adam Smith, qui écrit pendant la révolution industrielle anglaise, ajoute bien le travail de l'ouvrier dans celui productif, mais il oublie les services, mêmes marchands comme le travail du médecin. |
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Vous avez tort,
le texte critique la mesure actuelle de la production. Lorsqu'une catastrophe se produit, qui détruit des hommes et des biens, le PIB progresse du fait des réparations faites.
La définition et la mesure de la production sont en grande partie conventionnelles : elles dépendent de choix théoriques et statistiques faits à un moment donné. |
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Vous avez raison,
le texte critique la mesure actuelle de la production. Lorsqu'une catastrophe se produit, qui détruit des hommes et des biens, le PIB progresse du fait des réparations faites.
La définition et la mesure de la production sont en grande partie conventionnelles : elles dépendent de choix théoriques et statistiques faits à un moment donné. |
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La nation est réduite à trois classes de citoyens : la classe productive, la classe des propriétaires et la classe stérile.
La classe productive est celle qui fait renaître par la culture du territoire les richesses annuelles de la nation, qui fait les avances des dépenses des travaux de l'agriculture, et qui paye annuellement les revenus des propriétaires des terres. [...]
La classe des propriétaires [...] subsiste par le revenu qui lui est payé annuellement par la classe productive [...]
La classe stérile est formée de tous les citoyens occupés à d'autres services et à d'autres travaux que ceux de l'agriculture, et dont les dépenses sont payées par la classe productive et par la classe des propriétaires, qui eux-mêmes tirent leurs revenus de la classe productive.
Source :"Physiocratie, ou Constitution naturelle du Gouvernement économique d'un royaume agricole", publié en 1768 par Dupont de Nemours.
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Pour les physiocrates (courant économique des XVIe-XVIIe siècle), fabriquer des vêtements était
productif stérile |
Cliquez sur le(s) secteur(s) qui faisai(en)t partie de la production pour les économistes du XVIIIe
l'agriculture l'industrie les services |
Cette conception était basée sur
la division des activités en 3 secteurs selon le type de produit
l'idée d'exploitation
une certaine représentation de l'origine des richesses
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Il y a une sorte de travail qui ajoute à la valeur de l'objet sur lequel il s'exerce; il y en a un autre qui n'a pas le même effet. Le premier, produisant une valeur, peut être appelé travail productif, le dernier, travail non productif.
Ainsi le travail d'un ouvrier de manufacture ajoute en général, à la valeur de la matière sur laquelle travaille cet ouvrier, la valeur de sa subsistance et du profit de son maître. Le travail d'un domestique, au contraire, n'ajoute à la valeur de rien. Le travail du domestique, au contraire, ne se fixe ou ne se réalise sur aucun objet, sur aucune chose qu'on puisse vendre ensuite. En général, ses services périssent à l'instant même où il les rend, et ne laissent presque jamais après eux aucune trace ou aucune valeur qui puisse servir par la suite à procurer une pareille quantité de services. Le souverain, par exemple, ainsi que tous les autres magistrats civils et militaires qui servent sous lui, toute l'armée, toute la flotte, sont autant de travailleurs non productifs. Quelques-unes des professions les plus graves et les plus importantes, quelques unes des plus frivoles, doivent être rangées dans cette même classe : les ecclésiastiques, les gens de loi, les médecins et les gens de lettres de toute espèce, ainsi que les comédiens, les farceurs, les musiciens, les chanteurs, les danseurs d'Opéra, etc.
Source : A. Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. 1776 - Livre 1 chapitre 3 |
Comment A. Smith définit-il le travail productif ?
par le type de production
par le fait qu'il produit de la valeur marchande
par le fait qu'il est durable
Le médecin est-il productif pour A. Smith ? oui non
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Nous avons la preuve permanente que notre représentation actuelle de la richesse, et l'usage contre-productif que nous faisons de la monnaie, aggrave les problèmes auxquelles nos sociétés sont confrontées au lieu de nous aider à les résoudre. Dans la plupart des dossiers qui ont été au cur des débats publics de ces derniers mois, de la vache folle à l'Erika, de l'amiante aux accidents de la route, des conséquences de la grande tempête de décembre 1999 à la crise des carburants de l'automne 2000, il y a toujours un élément commun que l'on oublie curieusement de rappeler : ces catastrophes sont des bénédictions pour notre Produit Intérieur Brut , ce chiffre magique dont la progression s'exprime par un mot qui résume à lui seul la grande ambition de nos sociétés matériellement développées et éthiquement sous développées : LA CROISSANCE !
Source : Rapport d'étape de la mission "les nouveaux facteurs de la richesse" - Janvier 2002 - Patrick VIVERET
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P. Viveret pense-t-il que la mesure de la production par le PIB est une mesure juste de la production ?
OUI NON |
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