L'indice
de Gini mesure les inégalités, c'est le rapport
: aire entre la courbe de Lorenz et la bissectrice / aire
sous la bissectrice. Plus il est proche de 0, plus la répartition
est égalitaire : donc entre 1970 et 1990, l'égalité
entre les salariés s'est accrue. Au contraire, depuis
1990, les inégalités s'accroissent.
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Oui,
les 10 % les plus pauvres sont D1 : leurs revenus déclarés
par unité de consommation sont passés de moins
de 25480 Francs constants en 1970 à 34775F en 1997.
Ce sont des francs constants, donc les deux chiffres sont
comparables.
Entre 1990 et 1997, leurs revenus ont diminué. |
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Pour 1970 : 4,85
rapport D9 / D1 =
= 123 576 = 4,85
... 25480
En 1970, les 10 % de
salariés les plus riches avaient un revenu déclaré
par unité de consommation plus de 4,89 fois plus
élevé que les 10% de salariés les plus
pauvres.
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Pour 1997 : 5,04
D9 / D 1 =
175149 = 5,0366 à arrondir à 5,04
34 775
En
1997 les 10 % de salariés les plus riches avaient
un revenu déclaré par unité de consommation
plus de 5,04 fois plus élevé que les 10% les
plus pauvres.
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Le rapport D9 / D1
a augmenté : il est passé de 4,89 en 1970
à 5,05 en 1997. Les inégalités ont
donc légèrement augmenté.
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De 1970 à 1990,
les inégalités diminuent : l'indice de Gini
passe de 0,34 à 0,31.
De 1990 à 1997, les inégalités augmentent
: les revenus des 2 premiers déciles baissent, alors
que les autres augmentent : c'est donc les inégalités
entre les extrèmes qui progressent.
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De 800 000 en 1975, le chômage est passé à
3 115 000 en 1997 (avec une baisse de 1987 à 1991).
Dans ce contexte, la part de chômeurs de longue durée
a régulièrement progressé jusquen
1987 où elle a atteint 45 %, soit 1 200 000 chômeurs
BIT de longue durée. Et la part des chômeurs
indemnisés a diminué. |
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En 1988, la part des chômeurs indemnisés était
de 60,4 %. Cette proportion a augmenté jusquen
1993 pour atteindre 63,4 % des chômeurs. Puis, elle
a diminué jusquen 1996, date à laquelle
seulement 56,2 % des chômeurs étaient indemnisés.
Après sêtre stabilisée pendant deux
années aux alentours de 57 %, elle a de nouveau fortement
régressé en 1999 (52,4 % de chômeurs indemnisés
soit un recul de 4,4 points en un an). |
Source
: INSEE,
Vue densemble des inégalités économiques
J.M. HOURRIEZ V. ROUX |
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Note : les personnes en situation de sous emploi sont celles
qui recherchent un emploi pour travailler davantage et celles
qui ne recherchent pas demploi mais qui souhaiteraient
travailler davantage et qui sont immédiatement disponible.
Source : Enquêtes Emploi de 1971 à 2000, Insee |
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-les
chômeurs subissent de fortes diminutions de revenus,
ils ne profitent donc pas de la hausse générale
du niveau de vie. Les indemnités ont eu tendance à
baisser et près de la
moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés
: ils ont donc des revenus très faibles (les aides
sociales).
- le travail à temps
partiel est souvent subi. Dans tous les cas, il conduit
à une baisse des revenus.
Les salariés les plus pauvres sont souvent des chômeurs
ou des travailleurs à temps partiel. |
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La croissance n'est pas fondamentalement différente
sur les deux périodes : 1975 et 1993 ont vu une baisse
de la production, et la croissance dans l'ensemble est restée
autour de 2,4 % par an en moyenne de 1980 à 1990, de
2,2 % de 1990 à 2000. L'augmentation des inégalités
tient plus au type de croissance qu'à son simple niveau. |
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Conclusion n°2
: les inégalités entre salariés en
France ont diminué entre 1970 et 1990 puis augmenté
jusqu'en 1997. Ceci n'est pas dû au niveau de la croissance
resté très moyen, mais à la montée
du chômage et de la précarité. Les hauts
salaires ont plus progressé que les bas.
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1-
L'évolution
Pour les
salariés ou chômeurs ayant déjà
travaillé en tant que salarié, lévolution
récente des revenus est moins favorable [que pour
l'ensemble].
En effet, si les revenus déclarés et le niveau
de vie ont progressé pour tous les déciles sur
la période 1970-1984, les évolutions récentes
ont été beaucoup plus contrastées. Après
une relative stabilisation durant la période 1984-1990,
les déciles les plus bas ont vu leur revenu déclaré
diminuer de 1990 à 1997, tandis que le revenu déclaré
augmentait assez fortement pour les déciles les plus
hauts. En terme de revenu disponible, ces évolutions
ont été légèrement atténuées,
notamment en bas de la distribution grâce à la
montée en charge du RMI et des aides au logement. Au
final, les inégalités de revenus ont diminué
jusquen 1990 puis elles ont recommencé à
croître.
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Les revenus déclarés par
unité de consommation des 10% de salariés les plus pauvres
ont-ils augmenté depuis 1970 ?
Calculez D9 / D1 en 1970.
Que signifie le résultat ? 
Calculez D9 / D1 en 1997. Que signifie
le résultat ?
Que conclure de cette comparaison du rapport
D9 / D1 en 1970 et 1997 ?
Que mesure l'indice de Gini ?
Quelles sont les deux périodes
qu'il faut distinguer pour l'évolution des inégalités
?
Ces deux périodes
correspondent-elles à des croissances différentes ?
2- Pourquoi ?
La
montée du chômage
et la progression du temps partiel
expliquent probablement une partie de ces évolutions. |
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Quels rôles
peuvent jouer le chômage et le temps partiel dans l'augmentation
des inégalités entre salariés ?
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