Document 1 :

Le mot flexibilité fait peur aux salariés et attire les patrons parce que l'on n'y voit en général que l'un de ses volets : la flexibilité externe, c'est-à-dire la possibilité pour l'employeur d'embaucher ou de débaucher à sa guise. Les organisations patronales françaises n'ont cessé de demander, depuis quinze ans, l'assouplissement du droit de licencier, le recours aux contrats à durée déterminée ou à l'intérim, etc... Lorsque l'employeur peut bénéficier de fortes souplesses à l'embauche et au licenciement, il tend à négliger la formation interne et la stabilisation des emplois qui font le coeur de l'entreprise et constituent sa force et sa richesse par l'accumulation de savoirs et de savoir-faire. Jouer de l'entrée et de la sortie des travailleurs plutôt que de leur mobilité interne, c'est mettre en danger l'entreprise. En outre, les licenciements renvoient sur le marché du travail des travailleurs, qui, même s'ils étaient efficaces dans leur entreprise, seront, une fois rejetés, presque impossible à résinsérer. Source : B. Brunhes, revue Etudes, janvier 1994

1- Le document distingue la flexibilité externe et la flexibilité interne. De quelle flexibilité font partie les différents exemples suivants ?

...	externe	interne	....	externe	interne
liberté de licenciement			formation du personnel
intérim			annualisation du temps de travail
contrats à durée déterminée			diminution du temps de travail

2- Quel type de flexibilité est défendue par l'employeur, d'après ce document ?
a. la flexibilité externe
b. la flexibilité interne
4- Quelle flexibilité défend l'auteur du document ?
a. la flexibilité externe
b. la flexibilité interne
3- Quel est l'argument que défend l'auteur du texte ?
a. la liberté de licencier permet à l'entreprise d'embaucher plus tard
b. en licenciant puis en embauchant l'entreprise gagne de nouveaux savoirs-faire
c. l'entreprise qui ne licencie pas garde les savoirs-faire accumulés de ses travailleurs
d. aucun de ces arguments

Document 2 : Part des salariés à temps partiel, variation de l'emploi et taux de chômage dans quelques pays en 1990 et 2003.

Pays	Part du temps partiel en % (1)			Taux de chômage en % (3)
	1990	2000	2003	1992	2000	2003
France	12,2	14,2	12,9	8,7	9,3	9,4
Allemagne	13,4	17,6	19,6	4,8	7,8	9,3
États-Unis	14,1	12,6	13,2	5,6	4,0	6,0
Japon	19,2	22,6	26,0	2,1	4,7	5,3
Royaume-Uni	20,1	23,0	23,3	6,9	5,4	5,0

(1) en % de l'emploi total    (2) en % de la population de 15 à 64 ans.    (3) en % des actifs
Source : d'après OCDE, perspectives pour l'emploi, annexe statistique 2004.

5- Lecture du document : faites une phrase avec le chiffre 14,1 en rouge, donnant sa signification. Respectez les phrases-types

6- Lecture du document : faites une phrase avec le chiffre 5,6 en rouge, donnant sa signification.

7- Comparaison des pays pour une année donnée : y a-t-il une corrélation entre la part des salariés à temps partiel et le taux de chômage en 1990 ?
a. oui, une corrélation positive : plus la part des travailleurs à temps partiel est élevé, plus il y a d'emplois.
b. oui, une corrélation négative : plus la part des travailleurs à temps partiel est élevé, moins il y a d'emplois.
c. non, il n'y a pas de corrélation
Des explications ?

8- Comparaison de l'effet de l'augmentation du temps partiel pour un pays donné.
a. oui, une corrélation positive : plus la part des travailleurs à temps partiel augmente, plus le chômage augmente.
b. oui, une corrélation négative : plus la part des travailleurs à temps partiel augmente, moins il y a de chômage.
c. non, il n'y a pas de corrélation
Des explications ?

9- Quelle analyse utiliser ?
a. le temps partiel est un exemple de flexibilité efficace pour créer des emplois.
b. en période de manque d'emplois, temps partiel et chômage progressent ensemble

Document 3: Evolution de la part des emplois précaires* et du taux de croissance du PIB en France

*Emplois précaires : intérimaires + contrats à durée déterminée + contrats aidés (CES) + apprentis. Le % d'emplois précaires est calculé par rapport aux seuls salariés.
D'après INSEE CD TEF 2003

10- Lecture du document : que signifie le nombre 6 correspondant à 1985 , pour la courbe supérieure.
Respectez les phrases-types

11- Y a-t-il une corrélation entre la part des emplois précaires parmi les salariés et la croissance?
a. oui la corréation est positive : pourcentage d'emplois précaires et croissance augmentent ensemble.
b. oui la corrélation est négative : lorsque le pourcentage d'emplois précaires augmente, la croissance baisse et inversement.
c. non, il n'y a pas de corrélation

Document 4 : Flexibilité de l'emploi et " bouclages macro-économiques "

13- Comment faut-il se servir de ce document ?
a. suivre les flèches
b. expliquer les cadres et les flèches principaux
c. il est inutile
14- Quelle théorie insiste sur l'effet d'offre ?
a. la théorie néoclassique c. la théorie marxiste
b. la théorie keynésienne d. Schumpeter
Vous devrez développer cette théorie dans votre devoir.
15- Expliquez en quoi le "meilleur ajustement de l'emploi à l'emploi désiré" entraîne "une hausse de la productivité du travail" puis une hausse de l'emploi.

Une correction ?
16- Quelle théorie insiste sur l'effet de la demande ?
a. la théorie néoclassique c. la théorie marxiste
b. la théorie keynésienne d. Schumpeter
Vous devrez développer cette théorie dans votre devoir.
17- Expliquez en quoi "la baisse de la demande des ménages" entraîne "une réduction du PIB" et une baisse de l'emploi ?

Une correction ?

Document 5 : Trop de protection de l'emploi tuerait-il l'emploi ?

Les chefs d'entreprise dénoncent l'allongement des procédures, l'incertitude juridique et l'augmentation des coûts qui découlent du projet. "A trop faire peser de contraintes sur les entreprises, ce sont, au-delà des apparences, les salariés que l'on pénalise", expliquent un groupe de 56 chefs d'entreprise. "La pire des méthodes est d'interdire le licenciement, en oubliant qu'entraver la sortie, c'est aussi bloquer l'entrée", renchérit Denis Gautier-Sauvagnac, vice-président de l'UIMM, la puissante organisation patronale de la métallurgie, pour qui la nouvelle loi* "place le chef d'entreprise en liberté surveillée et décourage l'investissement et donc l'emploi". Pour les chefs d'entreprise, lorsque l'économie ralentit, il ne sert à rien de rigidifier le marché de l'emploi. Au contraire, il faudrait l'assouplir. Source : Alain Beuve-Méry. Le Monde 26-11-01 * la nouvelle loi à laquelle fait référence le texte est celle de novembre 2001 qui devait limiter les licenciements, elle n'a jamais été appliquée ayant été annulée par le Conseil Constitutionnel en janvier 2002.

18- Le document propose-t-il
a. des faits
b. une analyse
20- Quels sont les arguments du texte :

Une correction ?
21- Quelle théorie défend le document ?
a. la théorie néoclassique
b. la théorie keynésienne
c. la théorie marxiste
d. la théorie schumpétérienne
22- Comment le compléter ?
a. en donnant des faits (des statistiques par exemple) prouvant ou réfutant ses affirmations
b. en analysant les faits décrits


Document 6 : 

En 1999, pour la première fois, l'OCDE admet que la rigueur de la réglementation n'est pas un déterminant central des écarts observés entre les taux de chômage des différents pays. La réglementation aurait seulement des effets sur ce que l'on appelle la dynamique de l'emploi et du chômage. Ainsi, elle influerait sur la structure de l'emploi, en encourageant le développement de formes d'emploi moins réglementées comme les emplois temporaires (avant tout pour les nouveaux venus sur le marché du travail). Une réglementation stricte (...) diminue certes le flux d'entrée du chômage mais allonge en revanche la durée moyenne de chômage (notamment en cas de licenciement). Au total, la réglementation ne joue pas directement sur le taux de chômage (...). Elle ne fait que favoriser un chômage à rotation lente, résultat d'un marché du travail trop peu fluide. Source : Gérard Rasso "Flexibilité du travail et performances d'emploi" Ecoflash. Janvier 2001. CNDP

23- La première phrase décrit-il un fait ou une analyse ? 
a. un fait 
b. une analyse
24- L'exemple américain, où la législation sur le travail est faible, vérifie-t-elle la phrase en gras ?
a. oui
b. non
c. la phrase n'a rien à voir

26- Sur quelle période faut-il étudier ce sujet ?
a. Depuis le XVIIIe
b. Aujourd'hui
c. Dans l'avenir
d. De la période de prospérité à la crise
 

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