Travail : notez sur feuille ou dans un traitement de texte, le plan très détaillé du devoir suivant (utilisez I, 1°, a, etc... mais écrivez une phrase comme titre et sous-titre pour bien voir ce qui est démontré). Retrouvez également les éléments de l'introduction : amorce, définitions des termes économiques du sujet, rappel du sujet, annonce et justification du plan; et les éléments de la conclusion : réponse claire au sujet montrant la logique du devoir, ouverture. |
INTRODUCTION
:
La mondialisation inclut trois phénomènes qui ont des
conséquences économiques mais aussi sociales. L'internationalisation
des échanges conduit les populations des différents pays du monde
à consommer les produits des autres nations et à modifier leurs
comportements. Les investissements à l'étranger développent
des techniques et des organisations productives proches à la place des
traditions locales et favorisent le contact entre travailleurs d'origine différentes.
Les placements internationaux généralisent la recherche de la
rationalité économique. Ces tendances impliquent donc des contacts
entre cultures différentes : les façons de penser et d'agir
sont propres à chaque société. Ces contacts provoquent-ils
une unification de la culture au niveau mondial qui fait disparaître les
spécificités nationales ou locales ?
Les tendances à l'assimilation sont nombreuses et justifient
l'idée d'une mondialisation culturelle mais n'existe-t-il pas parfois
des refus culturels qui maintiennent des spécificités ou,
souvent, un mélange, c'est-à-dire une intégration
culturelle ?
L'assimilation
est l'acceptation complète d'une des deux cultures en contact. Elle n'explique
pas tous les changements culturels car les sociétés évoluent
par elle-mêmes, ces évolutions sont marquées par la mondialisation
basée sur l'acceptation des règles économiques de l'économie
de marché et du développement technologique. L'homogénéisation
des cultures, de la consommation, des modes de travail et des valeurs provient-elle
de ce dynamisme interne ou de l'assimilation de la culture américaine
?
La société de consommation implique de produits stadardisés
produits en grande série et qui se ressemblent fortement : les mêmes
automobiles, les mêmes ordinateurs, les mêmes musiques ou les mêmes
aliments sont achetées partout dans le monde. Les automobiles Renault
sont vendues en Europe, en Amérique du Nord mais aussi en Amérique
latine et en Asie. Inversement Ford vend en France.
Cette unification s'explique par le commerce international : les entreprises
cherchent à obtenir des économies d'échelle pour réduire
leurs coûts de production par les exportations. Elles dirigent donc leurs
échanges d'abord entre pays de niveaux de vie proches, où les
consommateurs peuvent et ont envie d'acheter leurs produits. Ensuite, elles
internationalisent leurs productions en s'installant près des nouveaux
marchés créés, ce qui permet de réduire les frais
de transport. Les échanges font partie de la logique des firmes en économie
de marché et particulièrement pour les productions de masse.
S'agit-il d'une domination américaine ? Certes, les firmes mondiales
emblématiques sont souvent américaines : Coca-cola et Mc Donald
sont les marques-phares de l'uniformisation culturelle et elles sont américaines.
Ceci s'explique d'abord par le poids du marché américain (300
millions de consommateurs) dans celui mondial, ensuite par leur avancée
dans les nouvelles technologies. Pour les produits plus traditionnels de la
consommation de masse (automobiles par exemple), leur commerce extérieur
est déficitaire. La culture américaine, qui a forcément
influencé l'invention des nouveaux produits, a donc un rôle dans
le modèle de consommation qui se développe, mais il ne peut pas
tout expliquer : dans les jeux vidéos et les dessins animés, ou
même dans les lecteurs de musique, les japonais ont une compétitivité
certaine. Bref, plus que la culture américaine, les nouveaux produits
sont liés au développement technologique des économies
de marché.
Les consommateurs sont particulièrement sensibles à cette unification,
pourtant ne pourrait exister sans une unification des modes de production.
Lorsque les cadres travaillent dans une firme transnationale, ils sont amenés
à des voyages fréquents à l'étranger (document 1)
où ils travaillent avec des personnes d'autres pays. Ils sont donc amenés
à réfléchir sur les habitudes et à modifier les
comportements. L'internationalisation des modes d'organisation n'est pas récente
: au début du XXe siècle, le taylorisme, inventé par Taylor
aux Etats-Unis, a traversé l'océan atlantique pour s'installer
en Europe. La division horizontale et verticale du travail a permis le développement
de la production et de la consommation de masse. Dans tous les pays industrialisés,
les ouvriers ont été "spécialisés" dans
une seule tâche et contrôlés par une hiérarchie très
présente. Dans les années 1970, s'est le toyotisme, inventé
par Ohno au Japon, qui est apparu comme le plus à même de diminuer
les coûts dans un environnement de demande flexible. L'ouvrier est devenu
polyvalent, contrôlé par le client et il lui est demandé
des initiatives pour améliorer sans cesse la production.
L'uniformisation des modes de production s'explique par la recherche de la productivité
des entreprises et par la circulation mondiale des informations. Les nouvelles
idées sont testées et conservées si elles sont efficaces
ou "à la mode".
Est-ce une domination américaine ? L'importance du taylorisme pendant
les trois-quart du vingtième siècle laissait penser que le mode
d'organisation du travail était américain (avec cependant des
adaptations nationales). La montée du toyotisme montre bien que ce n'est
pas l'origine nationale qui compte même si le nombre important de firmes
transnationales américaines influence forcément les choix.
Ces unifications
des consommations et de modes de travail favorisent le rapprochement des valeurs.
L'unification des consommations et du travail modifient forcément
les valeurs. Les valeurs sont un élément essentiel de la culture,
ce sont les idéaux qui guident les comportements de l'individu. Elles
sont transmises par la socialisation qui commence à l'enfance mais se
poursuit à l'âge adulte. C'est pourquoi l'internationalisation
a des effets culturels pas seulement sur les jeunes, plus sensibles à
la nouveauté, mais aussi sur les plus vieux.
Prenons un exemple de changement de valeur, le développement du toyotisme
en France a impliqué une formation plus longue des ouvriers et techniciens
notamment par les baccalauréats professionnels qui incluent une formation
économique prônant l'importance du juste-à-temps et de la
qualité. L'ouvrier intériorise l'importance de la productivité,
mais ceci conduit, ainsi que l'ont montré Pialloux et Goux... , à
une coupure avec l'ouvrier traditionnel qui considère que la solidarité
de classe implique de ne pas travailler trop vite pour que tous puissent suivre
les cadences. Pour l'ouvrier toyotiste, c'est l'individu qui prime, pour l'ouvrier
tayloriste français, le groupe d'ouvriers opposé au patron.
Le rôle des industries culturelles ne peut pas être oublié
dans une analyse des changements de valeurs : l'importance de la télévision
et du cinéma dans la vie de tous (les jeunes français la regardent
plus de 3 heures par jour) en fait un vecteur important de la mondialisation.
Y a-t-il domination américaine ? Les Etats-Unis dominent sans conteste
ce secteur : 70 % des films vus en Europe sont américains. De plus, la
globalisation financière c'est-à-dire l'ouverture et l'internationalisation
des marchés de capitaux implique la recherche de taux de rentabilité
équivalents entre les différents pays puisque les financiers abandonneront
les entreprises qui versent moins de dividendes à leurs actionnaires
que les autres. Dans cette course à la rentabilité, la concentration
est un moyen de réduire les coûts, mais elle limite la variété
des oeuvres culturelles et donc la diversité des influences (document
2) . Le développement de la "télé-réalité"
et des jeux permettant de gagner des millions en est un exemple.
Certains pensent qu'il ne s'agit que de développement technologique dans
une économie concurrentielle et dans une société individualiste.
Ce n'est pas le propre des EU d'être capitaliste. Ces valeurs : «
largent fait la place sociale de lindividu » et « tout
est marchandise » sont américaines plus queuropéennes.
Weber avait montré que le protestantisme avait favorisé le développement
du capitalisme car leurs valeurs étaient les mêmes : le calviniste
qui cherche à savoir s'il est élu de Dieu en réussissant
socialement, applique la rationalité : il calcule son temps, ses coûts,
épargne pour investir, bref se comporte en bon capitaliste. Gary Becker,
économiste prix Nobel, qui explique tous les actes humains, même
le mariage, par un calcul coût / avantage est symbolique de cet esprit.
Les Etats-Unis sont dominés par la recherche du profit, ce n'est pas
un comportement qui leur est propre mais qui est plus développé
qu'en Europe où le catholiscisme, davantage basé sur le don (et
la magie), est plus présent. La solidarité est une valeur qui
s'oppose aux EU, ne doit-elle pas être conservée ?L'unification
des cultures est visible dès que nous voyageons dans d'autres pays :
les modes de consommation des pays développés tendent à
se rapprocher ainsi que leurs modes de travail. Les jeunes et les cadres jouent
un rôle important dans cette mondialisation culturelle qui pourtant ne
semble pas uniquement une assimilation de la culture américaine mais
plus certainement un développement de l'économie de marché
et des techniques. Le poids des Etats-Unis est par contre particulièrement
visible par les industries culturelles qui modifient les valeurs. Cependant
certains groupes ou pays s'opposent à cette unification.
Le refus culturel peut être total ou partiel, il conduit dans tous
les cas au maintien, et parfois même à l'approfondissement, des
spécificités.
Prenons lexemple de lArabie Saoudite : le Coran et la charia sont
la seule Loi fondamentale, sous lempire de wahhabites ultra-rigoristes,
lEtat est le plus totalitaire politiquement et culturellement et le plus
oppresseur des femmes. Le voile y est obligatoire, de même que lalcool
est strictement interdit, y compris pour les occidentaux, touristes ou en affaire.
Pourquoi ? La religion s'oppose aux valeurs occidentales, mais ce nest
quune des causes : des pays ou des groupes intègrent la religion
musulmane et les valeurs occidentales. Lintégrisme a dautres
raisons : économiques et politiques. Le pétrole a justifié
labsence de réel développement au proche-orient ou a conduit
au surendettement dans les années 80 et aux plans du FMI dans les années
90. En Algérie, le remboursement de la dette a obligé à
une baisse du niveau de vie qui a poussé une partie des populations contre
l'occident vers les intégristes. Le soutien occidental aux despotismes
a conduit une partie des progressistes vers les islamistes. Dans les cas de
refus culturels totaux, la mondialisation n'entraîne pas une unification
des cultures mais un renforcement des différences, même si des
échanges économiques ont lieu.
Même dans les pays développés, certains groupes s'opposent
à l'uniformisation.
Les contacts culturels ne rapprochent par toujours les communautés. C'est
le cas en particulier lorsque le racisme se développe. L'immigré,
maghrébin par exemple en France, qui se voit rejeté du fait de
son type physique, et ce cas est fréquent pour le travail, ou même
les stages en entreprise lors des formations professionnelles, risque de ne
pas pouvoir s'insérer normalement dans la société française.
Certains se tournent alors vers l'islamisme intégriste pour retrouver
des racines perdues et un sens à leur vie. La religion musulmane est
tout à fait compatible avec les valeurs républicaines comme le
montrent les "modérés" mais les intégrismes,
catholiques ou islamistes, mettent en avant leurs différences pour défendre
leur identité qu'ils sentent menacés (document 6), ce qui renforce
alors le racisme.
Les refus culturels ne sont pas toujours complets, ils peuvent ne concerner
que certains traits jugés fondamentaux.
Bien que les Etats-Unis dominent le cinéma, ils ne sont pas les seuls
à développer une industrie cinématographique. Ils n'étaient
que les 3e producteurs entre 1990 et 1995 avec 420 films produits par an, l'Inde
les dépassait avec 858 films et les Philippines avec 456. La France arrivait
en 7e position. Le gouvernement français a, depuis 1930, protégé
le cinéma français, symbole de la culture élitiste et de
la langue. Il a donc été obtenu dans les accords du GATT (devenu
OMC) une « exception culturelle » européenne, mais surtout
française : le protectionnisme dans ce secteur est accepté. La
France a donc le droit de prélever une taxe sur la distribution (les
entrées au cinéma) pour subventionner la production de films français
et dimposer un quota de films européens sur les chaînes de
télévision nationales.
Pourquoi cette importance pour le cinéma ? Le cinéma fait partie
de lidentité nationale française : la culture académique
et élitiste (celle apprise à lécole et « les
arts ») font partie de lidentité nationale française.
Même la langue française est un indice de civilisation, au sens
de supériorité du bon goût et des lettres.
La culture américaine est celle du business, de la marchandise, du profit,
celle française du savoir et de lart (la gastronomie et la haute
couture en font partie).
Défendre la culture française est particulièrement important
au moment où lidentité nationale est mise en cause .
Lidentité nationale française reposait sur les frontières
obtenues par les guerres, le sol agricole et légalité grâce
à lenseignement.
Mais lidée de nation nest plus claire, au moment où
les marchandises et les hommes passent les frontières, où lEurope
comporte tantôt 11, tantôt 15 ou 18 pays, où lEtat
contrôle moins sa politique imposée par la contrainte extérieure
ou la spéculation internationale. Les campagnes, qui formaient la France
profonde, ne définissent plus lidentité des familles et
leurs sources culturelles. Lidée républicaine dégalité
est mise en cause par la revendication dintégration des enfants
dimmigrés. Lécole a assimilé les provinces
(interdiction du breton, de lalsacien...) à la fin du XIXe sur
le principe que tous les français sont strictement égaux. Les
revendications de liberté de 1968 (fin des tabliers uniformisants), puis
du droit aux cultures régionales et dorigine (cours darabe
ou de turc en primaire) correspondent à lidée dune
démocratie pluraliste mais rendent flou lidentité républicaine.
La défense de lidentité passe alors par celle de la culture
académique et élitiste, et donc du cinéma. Ce refus est
cependant partiel : les films américains sont de plus en plus regardés.
Face à la domination américaine, certains groupes résistent
: ils refusent le modèle américain et veulent conserver leurs
traditions, c'est le cas de l'islamisme. L'analyse des réactions
de certains immigrés dans les pays développés montre que
ce refus peut conduire à un repli identitaire favorisé par le
racisme. Des refus partiels existent également, c'est le cas de la défense
du cinéma français ou de la gastronomie. Cependant, les contacts
culturels conduisent le plus fréquemment à une intégration.
Les différences
culturelles existent toujours car l'acculturation est souvent un mélange
: certains traits de la nouvelle culture sont intégrés et d'autres,
d'origine, conservés. Ce phénomène est renforcé
par le fait que la mondialisation n'élimine pas les inégalités
sociales ni les choix individuels.
Les immigrés mettent en contact deux cultures : celle de leur socialisation
primaire et celle du pays dans laquelle ils vivent et souvent travaillent. Ils
conservent souvent une partie des comportements et valeurs de leur culture d'origine
(document 6), comme le montrent certains marchés ou certaines boutiques
en France où l'on retrouve les produits d'origine du maghreb comme les
épices et la semoule. La fête de l'aïd-el-kebir est un exemple
de cette intégration. Le choix du mouton montre bien les oppositions
entre les lois françaises où seuls des entreprises agréées
peuvent le tuer pour respecter les règles d'hygiène et l'idée
traditionnelle que le chef de famille doit choisir le mouton encore vivant.
L'évolution, lente, des pratiques montre que les règles françaises
sont progressivement mieux respectées, qu'il y a donc bien intégration
même si cette fête reste fondamentale. Elle n'est pas seulement
religieuse, elle rappelle le pays, et, comme Noël, elle n'est pas fêtée
uniquement par les croyants.
Le maintien de spécificités provient donc parfois d'un mélange
culturel mais il peut être le fait des inégalités sociales.
Les différences de pratiques culturelles sont assez importantes entre
pays. En Europe par exemple, la France paraît comme un pays peu ouvert
à la lecture des quotidiens : seulement 35 français sur 100 lisaient
en 1999, alors que dans les pays du Nord (Suède, Finlande, Allemagne)
le pourcentage était pratiquement le double (document 3). Les américains
et canadiens utilisent plus de 3 fois plus internet que les européens
qui, eux-mêmes, l'utilisent presque 3 fois plus que la moyenne mondiale.
(document 4 - Le poids des internautes européens est de 30 % alors qu'ils
ne pèsent que 12% dans la population mondiale, soit presque 3 fois plus).
Ces différences de pratiques culturelles montrent les cultures des pays,
mais elles s'appuient aussi sur les inégalités sociales. Il est
évident que si les africains ou les sud-américains ont moins accès
à internet, c'est qu'une grande partie de ceux-ci ont un niveau de vie
très faible. Les catégories favorisées ont accès
aux biens de consommation modernes, les pauvres non. Quel effet à la
mondialisation sur les inégalités sociales ? certes, la concurrence
internationale pousse à délocaliser vers les pays en développement
les industries de main-d'oeuvre. Il y a donc créations d'emplois mais
les salaires restent faibles et les productions traditionnelles locales disparaissent
créant, elles, du chômage. La tendance des vingt dernières
années est plutôt un accroissement des inégalités
avec une baisse des salaires des salariés non qualifiés et une
hausse de ceux très qualifiés ou des actionnaires. Les différences
de pratiques culturelles continuent d'exister parce que les conditions de vie
sont inégales, et entraînent notamment un accès inégal
à l'éducation.
Une dernière source de maintien des spécificités culturelles
est l'existence de choix individuels.
L'alimentation est un exemple d'intégration culturelle qui généralise
la diversité : la mondialisation permet aux produits étrangers
d'arriver dans nos assiette, mais, plus encore, l'immigration conduit des étrangers
à ouvrir des restaurants qui nous font connaître d'autres goûts.
La culture d'un individu est en partie celle qu'il a apprise mais aussi en partie
celle qu'il a choisi parmi les modèles qu'il a cotoyé. Le même
individu peut aller avec son enfant à Mac Do et dans un restaurant français
pour discuter affaires ou fêter un événement. La multiplication
des choix permet de varier et répond aux goûts multiples. Le fromage
français a une longue tradition de renommée qui le fait vendre
même dans les pays aseptisés (même si ce n'est pas exactement
le même produit : un camembert stérilisé vendu aux EU n'a
pas le même goût que celui, bien fait, acheté sur un marché
du terroir français).
Internet est un autre exemple : il est vécu différemment selon
les individus et est le résultat de l'intervention de différents
groupes aux valeurs diverses. Au départ, c'est une commande de l'armée
US qui visait la protection des données informatiques militaires, voulait
la centralisation et le secret. Les universitaires américains en charge
de l'invention ont, eux, mis en place un système d'information ouvert
entre universitaires (arpanet) par un réseau décentralisé,
libre d'accès, gratuit puisque le seul but est d'être reconnu par
les autres universitaires.
Les firmes transnationales qui ont utilisé le réseau et le développent
aujourd'hui cherchent à échanger des informations avec leurs filiales
et surtout à vendre des produits donc avec un accès payant.
Le public utilisateur est très divers : les informaticiens poursuivent
l'idée de partage des recherches personnelles (exemple : la "communauté"
Linux, ou plus simplement les innombrables sites personnels ou logiciels gratuits;
les hackers cherchent à copier les logiciels et "s'amuser"
au détriment des entreprises riches, les cadres et actionnaires veulent
des informations économiques éventuellement payantes, les jeunes
veulent jouer en réseau ou retrouver d'autres fans de leurs idoles, des
groupes minoritaires cherchent à développer l'influence de leurs
idées : islamistes, corses, basques, navarros, pédophiles, extrème
gauche ou droite....
Le modèle marchand risque de dominer internet, car plus les quantités
dinformations sont importantes, moins les techniques permettent de les
transmettre. Les entreprises cherchent donc à imposer une priorité
pour elles, ce qui limiterait fortement laccès à tous dInternet.
Mais pour linstant, il ny pas de modèle culturel transmis
par Internet, il y a des pratiques et des cultures différentes, portées
par des groupes différents parmi lesquelles l'individu peut choisir.
Pour conclure,
il existe une tendance certaine à la disparition des spécificités
culturelles par l'unification des cultures visible dès que nous voyageons
dans d'autres pays : les modes de consommation des pays développés
tendent à se rapprocher ainsi que leurs modes de travail. Les jeunes
et les cadres jouent un rôle important dans cette mondialisation culturelle
qui pourtant ne semble pas uniquement une assimilation de la culture américaine
mais plus certainement un développement de l'économie de marché
et des techniques. Le poids des Etats-Unis est par contre particulièrement
visible par les industries culturelles qui modifient les valeurs.
Cependant cette tendance est contrariée d'abord par les refus culturels.
Certains refus concernent l'ensemble dela culture, c'est le cas de certains
groupes opposés aux valeurs américaines et occidentales comme
les islamistes, de certains immigrés qui veulent garder leur identité
et se sentent rejetés par le pays dans lequel ils habitent. Mais d'autres
refus sont partiels comme l'exception culturelle française ou la défense
de l'alimentation "vraie".
Cependant toute différence n'est pas un refus. Les comportements les
plus fréquents sont l'intégration : le mélange culturel.
L'intégration consiste en la conservation par les immigrés de
certains traits culturels d'origine alors que le système global devient
celui du pays dans lequel l'individu vit. L'existence et le renforcement par
la mondialisation des inégalités sociales conduisent au maintien
de différences : biens de consommation et valeurs ne sont pas accessibles
par tous. D'autant que l'individu est actif dans la construction de sa culture
: il fait des choix, il peut donc y avoir des différences.
La
prise de conscience du maintien de la diversité des cultures permettra-t-elle
de les faire mieux accepter ?
© Isabelle Gautier protégé par
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