5- Etude des démonstrations
Les inégalités sont-elles toujours incompatibles
avec la démocratie ?
Travail : Reportez-vous aux documents (et à vos connaissances) pour rédiger les démonstrations qui manquent. (Les passages utilisant les connaissances personnelles de l'élève ont été conservés; les documents ne traitent pas tout le sujet, vous devez apporter des connaissances supplémentaires) |
Introduction
: Coca-Cola et Mac Donald sont les symboles d'une culture mondiale : que l'on
soit chinois, russe, brésilien, européen ou américain,
le Coca-Cola fait partie de la consommation courante et Mc Do des restaurants
abordables. La mondialisation implique en effet
- avec les importations et exportations,
la consommation de biens et services identiques quel que soit le pays,
- avec les investissements à l'étranger,
des techniques et organisations de la production communes,
- avec les placements internationaux, une
généralisation de l'esprit de spéculation,
les marchés ne sont plus nationaux
mais mondiaux.
Ceci implique des contacts sur
les cultures certes indirects, mais qui peuvent avoir les mêmes effets
que les mouvements de population, travailleurs non qualifiés venant
des P.E.D. mais aussi échanges de cadres entre les filiales des FMN.
Y a-t-il, de ce fait, uniformisation
vers une culture mondiale, c'est-à-dire l'acquisition de façons
de penser et de faire qui seraient partagées par tous les peuples ?
Comme lors de tout contact culturel,
trois attitudes sont possibles : l'assimilation paraît être
une tendance forte, même si le refus culturel existe. Finalement l'intégration,
le mélange des cultures ne va-t-il pas dominer ?
I. Le refus
culturel
Mac Do est le symbole de de cette lutte
au niveau mondial : de l'Inde à la confédération paysanne
les critiques sont vives. Le refus cutlturel peut être total ou partiel.
1°-
Refus total du modèle occidental
à vous de compléter
avec vos connaissances sur l'Afrique ou l'islam intégriste.
Les nouvelles technologies posent la même question.
b-
Internet : modèle marchand ou diversification
culturelle ?
Internet est le résultat de l'intervention
de différents groupes aux valeurs diverses.
- Au départ, c'est une commande de
l'armée US qui visait la protection des données informatiques
militaires, voulait la centralisation et le secret.
- Les universitaires américains en
charge de l'invention ont mis en place un système d'information entre
universitaires (arpanet) par un réseau décentralisé, libre
d'accès, gratuit puisque le seul but est d'être reconnu par les
autres universitaires.(
- Les FMN qui ont utilisé le réseau
et le développent aujourd'hui cherchent à échanger des
informations avec leurs filiales et surtout à vendre des produits donc
avec un accès payant.
- Le public utilisateur est très
divers : les informaticiens poursuivent l'idée de partage des recherches
personnelles (exemple : "communauté" Linux, ou plus simplement les innombrables
sites personnels ou logiciels gratuits; les hackers cherchent à copier
les logiciels et "s'amuser" au détriment des entreprises riches, les
cadres et actionnaires veulent des informations économiques éventuellement
payantes, les jeunes veulent jouer en réseau ou retrouver d'autres fans
de leurs idoles, des groupes minoritaires cherchent à développer
l'influence de leurs idées : islamistes, corses, basques, navarros, pédophiles,
extrème droite....
Le
modèle marchand risque de dominer internet, car plus les quantités
d'informations sont importantes, moins les techniques permettent de les transmettre.
Les entreprises cherchent donc à imposer une priorité pour elles,
ce qui limiterait fortement l'accès à tous d'Internet.
Mais pour l'instant, il n'y pas de modèle
culturel transmis par Internet, il y a des pratiques et des cultures différentes,
portées par des groupes différents.
CONCLUSION
:
La mondialisation implique des contacts
directs et indirects entre cultures de pays différents. Ces contacts,
qu'ils soient directs par les rencontres entre individus et groupes, ou indirects
par les objets et les capitaux, conduisent toujours à trois types de
réactions.
Le
refus culturel peut être total : un immigré peut exclure la culture
du nouveau pays et se refermer sur ses valeurs d'origine ; certains pays, en
particulier africains ou islamistes, refusent la culture étrangère.
Les raisons sont culturelles (importance de la sociabilité en Afrique,
religion) mais aussi économiques et politiques.
Le refus peut être partiel :
la France est connue pour son sentiment national qu'elle défend malgré
les évolutions qui le mette en cause. Elle se crispe alors sur sa langue,
sa culture savante, dont le cinéma, mais aussi sur sa conception de l'alimentation
: naturelle et non industrielle. Les
refus ne sont pourtant pas la forme dominante.
La culture américaine se développe et semble être assimilée
par la plupart des pays.
Elle se diffuse en premier lieu auprès
des jeunes. Les médias et les jeux vidéos en sont les premiers
vecteurs qui développent les valeurs de l'économie marchande américaine.
Toutes les couches de la population
sont concernées avec la consommation et la production de masse qui ne
concernent plus seulement les biens industriels mais aussi les services, donc
toutes les activités. Mais
l'assimilation est limitée par les inégalités et les choix
individuels.
Les idéaux influencent forcément
les méthodes de travail. Derrière le taylorisme, se cache sans
contestation possible, la conception américaine de la précision
des objectifs sur lesquels sera jugé le salarié : toutes les procédures
sont codifiées. Ce modèle se transporte difficilement. Les français
en particulier sont attachés à la valorisation du travail bien
fait. Les FMN, qui gèrent de manière unique leurs filiales, ne
réussissent pas à imposer un mode de travail unique.
Cette diversité se retrouve
au niveau des produits : l'alimentation est pluriculuturelle et Internet,
vitrine du monde moderne, également : services marchands des entreprises,
acculturation à la culture américaine mais aussi asiatique et
française, échanges gratuits de la communauté intellectuelle,
défense des groupes minoritaires les plus divers. C'est
donc l'intégration culturelle qui semble dominer : il n'y a pas constitution
d'une culture mondiale unique mais un rapprochement partiel.
(Ouverture)
Cette diversité n'est-elle pas le signe de la montée de
l'individualisme, l'individu se réfère moins à sa socialisation
d'origine et choisit parmi les multiples modèles proposés ?
L'étude de la dissertation est terminée.