La mondialisation peut-elle entraîner une homogénéisation des pratiques culturelles ?

I. Analyse du sujet

1. Définiriez-vous la mondialisation comme :
a. le développement des échanges commerciaux entre pays.
b. l'interdépendance des marchés nationaux.
c. la domination des firmes multinationales.
des explications ?

2.La culture est-elle :
a. l'ensemble des connaissances d'un pays ou d'un groupe social
b. La capacité d'un individu à créer
c. Les façons de penser et d'agir d'un groupe social ou d'une société.
des explications ?

3. Dans le sujet, faut-il montrer que l'unification culturelle est une cause ou une conséquence de la mondialisation ?
a. une cause
b. une conséquence
des explications ?

  4.le plan bateau "oui...mais" montrerait que vous avez de mauvais souvenirs sur l'acculturation. Combien d'effets différents peuvent résulter de la rencontre des cultures ?
a.un
b.deux
c.trois
d.quatre
des explications ?


II. Après  lecture de chaque document, répondez aux questions (une seule réponse possible)
 
Document 1
Nos contemporains sont nombreux à avoir le sentiment que la modernisation fera progressivement converger les cultures du monde entier vers un modèle unique. [...]
De nombreux sociologues sont plus prudents. La modernisation n’a pas produit la convergence attendue. Bien plus on a pris acte du fait que l’humanité est constitutivement vouée à produire des clivages sociaux, des quant-à-soi de groupes, de la distinction culturelle, des modes de vie et de consommation très divers, bref, qu’elle est une formidable machine à produire de la différence culturelle, en dépit de tous les processus agissant en sens inverse.
Source Jean-Pierre Warnier, La mondialisation de la culture, La Découverte, 1999.

  5. J.P Warnier pense-t-il que :
a. la mondialisation conduit à l'unification culturelle
b. la mondialisation ne conduit pas à l'unification culturelle
des explications ?

  6. Quel exemple peut appuyer l'idée de l'auteur ?
a. Des individus de toutes les catégories sociales vont à Mc Do.
b. le cinéma français continue d'exister contrairement à d'autres.
des explications ?

Document 2
Une étude de la communication de masse ne peut [...] se contenter d’analyser les discours et les images diffusés. Une étude complète doit porter autant, sinon plus, d’attention à ce que les consommateurs font de ce qu’ils consomment. Ils n’assimilent pas passivement les programmes diffusés. Ils se les approprient, les réinterprètent selon leurs propres logiques culturelles. Une série de télévision américaine comme Dallas, qui a connu un succès quasi mondial, jusque dans les bidonvilles de Lima au Pérou ou dans les bourgades sahariennes d’Algérie, n’a pas été comprise de la même façon ni regardée pour les mêmes raisons ici ou là, dans tel ou tel milieu social. Aussi «standardisé » que puisse être le produit d’une émission, sa réception ne peut être uniforme et dépend beaucoup des particularités culturelles de chaque groupe au moment de la réception.
Source Denys Cuche, La notion de culture dans les sciences sociales, La Découverte, 1998.

7. Comment comprenez-vous : les consommateurs s'approprient les images diffusées, les réinterprètent selon leurs propres logiques culturelles ?
a. il y a refus culturel
b. il y a intégration culturelle
c. il y a assimilation
des explications ?

Document 3
On peut d’abord douter que la demande se globalise de façon irréversible et complète. Que quelques biens emblématiques produits et commercialisés par les grandes multinationales se diffusent dans le monde entier (Coca-Cola, Windows) ne signifie pas qu’à terme les modes de vie soient façonnés par ces objets à diffusion mondiale. D’une part, l’offre d’un bien uniforme quels que soient les pays ne correspond qu’à l’une des stratégies déployées par les multinationales. [...] Les grandes entreprises ont appris à combiner les rendements d’échelle liés à la production de masse de composants avec la différenciation du produit final en fonction des caractéristiques de la demande locale.
D’autre part, une très large partie de la consommation au jour le jour reste conditionnée par des déterminants très largement spécifiques à chaque société de la consommation alimentaire aux dépenses de logement en passant par la santé, les comparaisons internationales ne suggèrent pas une tendance forte à la convergence. De ce fait, les multinationales, en dépit de leurs efforts, ne peuvent ni radicalement ni rapidement changer ces comportements collectifs, inscrits dans l’histoire. [...]
Source Mondialisation au-delà des mythes, Les dossiers de l’état du monde, La Découverte. 1997.
8. Dans quelle partie placeriez-vous ce document ?
a. le refus culturel
b. l'intégration
c. l'assimilation

  Dégagez les idées du texte (qu'il faudra illustrer)
Corrigé ?

Document 4

Part de marché détenue par l’industrie cinématographique des États-Unis en 1996
  Marché européen 70 %
  Marché latino-américain 83 %
  Marché japonais 50 %
Part de la production cinématographique nationale en France (en % des recettes) en 1998 26 %

Source Problèmes économiques n0 2615, 5 mai 1999 et Rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) repris dans Le Monde, 13juillet 1999.

9. Le cinéma français domine-t-il en France ?
a. oui
b. non
c. le document 4 ne permet pas de l'affirmer
Document 5
Music Television (MTV), Mac Donald’s et Disneyland sont avant tout des icônes de la culture américaine, des chevaux de Troie des Etats-Unis s’immisçant dans les cultures des autres nations.
MacWorld, c’est une Amérique qui se projette dans un avenir façonné par des forces économiques, technologiques et écologiques exigeant l’intégration et l’uniformisation. Un avenir rassemblant tous les pays en un vaste parc à thème mondial, entièrement mis en réseau par les technologies de l’information, les échanges commerciaux et l’industrie du spectacle.
En Europe, en Asie et en Amérique, les marchés ont déjà [...] donné naissance à une nouvelle culture celle des banques internationales, des organisations commerciales, des services mondiaux d’information (CNN et BBC) et des firmes multinationales [...] Les valeurs [...] que les marchés mondiaux requièrent [...] sont transfusées dans la culture par de pseudo­produits culturels — films ou publicités — dont sont dérivés un ensemble de biens matériels, d’accessoires de mode et de divertissements.
Source Benjamin R. Barber, < Culture Mc World contre démocratie >. Le Monde diplomatique. Août 1998.
10. Le document 5 va-t-il dans le sens d'
 a. un refus culturel
b. une assimilation
c. une intégration culturelle

  11. Pour Benjamin R. Barber,
a. l'important est la diffusion des mêmes informations partout dans le monde.
b. la culture mondiale est la recherche du profit.
c. le culture mondiale est un mélange culturel.
des explications ?

Document 6
L’accès à Internet dans le monde en % de la population en 1999
Etats-Unis
26,3 %
Amérique latine et Caraïbes
0,8 %
OCDE
6,9 %
 Asie du Sud-Est et Pacifique
0,5 %
Pays arabes
0,2 %
 Asie de l'Est
0,4 %
Afrique subsaharienne
0,1 %
 Europe de l'Est et CEI
0,4 %
Asie du Sud
0,04 %
 Ensemble du monde
2,4 %
*La Hongrie, le Mexique, la Pologne, la Corée duSud, la République tchèque et la Turquie sont classés parmi les pays de
l’OCDE et non dans leur ensemble géographique.
Source: Rapport du PNUD repris dans Libération, 13 juillet I 999.12. Internet permet-il une uniformisation culturelle mondiale ?
a. oui
b. non

13.  Comment l'expliquerez-vous ?
a. les nouvelles techniques sont d'abord utilisées par ceux qui ont les revenus les plus élevés (phénomène de différenciation)
b. les PED refusent les standarts informatiques américains
c. Internet n'a aucun intérêt pour les pays pauvres.

  14. D'après vos connaissances, Internet développe-t-il
a. la culture américaine
b. toutes sortes de cultures
c. aucune culture
des explications ?



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