3- Recherche des idées dans les documents
Les gains de productivité  sont-ils  une menace  pour l'emploi  ?

Vous devez chercher des idées sans oublier le sujet. Tous les documents sont à utiliser. Chacun doit être complété. Ici vous allez répondre à des questions pour dégager des idées importantes des documents. Dans une dissertation "normale", comme au bac, vous n'aurez pas de questions pour vous aider, ce sera à vous de vous en poser.
Pour chaque document, il faut :
- le comprendre,
- trouver une idée (ou plusieurs en rapport avec le sujet),
- compléter ou discuter le document avec des connaissances personnelles (faits, analyses ou théories).

Document 1 : : le circuit des gains de productivité. SOURCE : Albertini « le chômage est-il une fatalité ? »
 Le document cite 5 effets des gains de productivité qui devront faire 5 de vos sous-parties.
1- Quel effet profite aux consommateurs ?
a. l'augmentation des profits
b. la baisse des prix
c. l'augmentation des salaires
d. l'augmentation des prélèvements

2- Que veut dire ici le terme de "prélèvements" 
a.  profits
b.  cotisations sociales
c. salaires

Notez sur votre feuille chacune des sous-parties rappelées par le document. Chaque flèche devra être remplacée par un raisonnement.
Compléter le document :
3- Quel effet des gains de productivité a été oublié dans ce schéma ?

4- De quelle "demande" s'agit-il dans le schéma ?
a. la demande de travailleurs.
b. la demande de biens et services.
c. la demande de capital.

Document 2 : taux de croissance annuel moyen en %    du PIB, de l'emploi et de la productivité par tête

...PIB..
USA
Japon
Allemagne
France
1970 à 1980
2,8
4,4
.2,7.
.3,3.
1980 à 1990
2,7
4,0
1,3
2,6
1992 à 2001
1,9
1,0
1,5
1,9
2002 à 2004
3,8
2,5
1,1
3,8
emploi total
....
....
....
....
1970 à 1980
2,4
0,8
0,4
0,5
1982 à 1991
1,5
1,3
0,4
0,8
1992 à 2001
1,3
0,3
0,4
0,9
2002 à 2004
0,8
- 0,5
- 0,2
2,2
productivité / tête dans le secteur privé
........
........
........
........
1970 à 1980
0,4
3,6
2,5
2,8
1980 à 1990
1,0
2,8
0,8
2,3
1992 à 2001
1,9
1,1
1,4
1,4
2002 à 2004
2,7
2,5
2,3
1,0
 source : perspectives économiques n°75, juin 2004, OCDE
Comprendre le document :
5- Faites une phrase donnant la signification de chacun des chiffres soulignés dans le document 2.
Respectez les phrases-types


Analyser le document :
6- Quelle relation mathématique trouve-t-on entre les TCAM du PIB, de l'emploi total, et de la productivité par travailleur (quand les TCAM sont faibles)
a. TCAM de l'emploi = TCAM du PIB *  TCAM de la productivité par tête
b.  TCAM de l'emploi =  TCAM du PIB +  TCAM de la productivité par tête
c.  TCAM de l'emploi =  TCAM du PIB -  TCAM de la productivité par tête

7- Vous en concluez : que l'emploi augmente quand la croissance de la production est :
a. positive
b. négative
c. nulle

8- Concluez-vous que les gains de productivité ont, à court terme, un effet sur l'emploi :
a. positif
b. négatif

9- Quel pays vérifie le mieux l'idée qu'une forte croissance et de faibles gains de productivité favorisent l'emploi ?
a. les USA
b. le Japon
c. l'Allemagne
d. la France

10- Sur quel secteur se base la croissance économique de ce pays et explique ces faibles gains de productivité, créateurs d'emplois ?
a. l'agriculture
b. l'industrie
c. les services

11- Quel pays contredit le plus l'idée qu'une forte croissance et de faibles gains de productivité favorisent l'emploi ?
a. les USA
b. le Japon
c. l'Allemagne
d. la France

12- Quel est l'avantage majeur, que procurent les gains de productivité, qui explique la croissance exceptionnelle de ce pays jusqu'en 1990 ?
a. l'augmentation du pouvoir d'achat permis par la baisse des prix,
b. l'augmentation des profits qui permet plus d'investissements,
c. l'augmentation des exportations par une plus forte compétitivité,
d. l'augmentation des prélèvements obligatoires qui permettent les aides sociales.
Résumez sur votre feuille d'une part l'exemple américain, d'autre part celui japonais et leurs explications.
 
 
Document 3 : les entreprises n'ont pas le choix 
Dans l'ensemble de la chimie française, entre 1980 et 1992, la production a augmenté de 51 %, tandis que les effectifs ont baissé de 12 %, Le gain de productivité est de 71 %. Chez Pechiney, pour produire la même quantité d'aluminium qu'en 1981 - environ 450 000 tonnes par an -, il faut aujourd'hui 40 % de personnes en moins, Gain de productivité : 67 %. Chez Saint.Gobain, la production de verre plat par salarié a été multipliée par 2 au cours de la décennie, celle de verre creux (bouteille et flacons) par 2,4.  A l'usine Philips de Dreux, le nombre de téléviseurs produit par ouvrier a été multiplié par 2,7 en sept ans. Depuis douze ans, les effectifs des deux grands groupes automobiles français sont passés de plus de 500 000 à moins de 300 000 personnes, et Jacques Calvet, le patron de PSA, a rué l'objectif pour son groupe : 12 % de gain de productivité par an...  Dans tous ces secteurs très exposés à la concurrence, l'accélération de la production par tête a été spectaculaire. Pour de bonnes raisons, que même les antiproductivistes admettent : sur des marchés mondialisés, il faut sans cesse abaisser les coûts pour survivre. Surtout lorsque la récession tourne à la déflation : actuellement, sur l'ensemble de ses marchés, Saint-Gobain doit faire face à une baisse moyenne des prix de 2 à 3 % l'an. 
Source : Gérard Moatti. L'expansion n°461
Trouver l'idée du document en rapport avec le sujet :
13- Le document cite-t-il des faits :
a. qui montrent que les gains de productivité nuisent à l'emploi
b. qui montrent que les gains de productivité créent des emplois
c. le document ne cite pas de fait.

14- Quelle est l'explication avancée par le document ?
a. l'augmentation de la production.
b. l'augmentation des profits.
c. l'augmentation de la productivité.
d. la concurrence mondiale.
 
 
Document 4 :
Les progrès de la productivité ont permis en longue période une augmentation de la production sans précédent dans l'histoire de l'humanité. La pression des luttes syndicales a permis par ailleurs d'assurer un partage plus juste du gâteau. Elle a aussi amené une réduction radicale de la durée du travail aussi bien par la réduction de la durée hebdomadaire du travail, que par le droit aux congés payés et à la retraite et par l'allongement de la durée des études. Les gains de productivité n'ont donc pas été consacrés entièrement à accroître la production, selon la logique productiviste propre à l'économie de marché, ils ont aussi permis d'alléger le fardeau du travail humain. 
Source : D. Temam. Alternatives Economiques n°114
15- pour le texte, les gains de productivité ont un effet créateur d'emploi :
a. vrai
b. faux

16- pour quelle raison ?
a. le progrès technique est favorable à tous.
b. les travailleurs ont été exploités.
c. les luttes syndicales ont permis des hausses de salaires et une réduction de la durée du travail.

17- Quel est l'effet, sur l'emploi, de la baisse de la durée du travail sur longue période ?
a. la baisse de la durée du travail sur longue période a maintenu ou créé des emplois.
b. la baisse de la durée du travail sur longue période a supprimé des emplois.
Justifiez :

Si nécessaire appeler votre professeur.

Document 5 :  emploi intérieur par branche (en % de l'emploi total depuis 1970)
...
1970
1980
1992
1999
2003
PRIMAIRE
13,3
8,4
5,4
4,4
4,1
INDUSTRIE
28,0
26,1
20,7
16,7
15,6
bâtiment
9,8
8,7
7,2
5,8
6,0
TERTIAIRE
48,8
56,8
67,0
73,1
74,3
dont : commerce
11,6
12,1
12,2
13,6
14,0
transports
5,1
5,4
5,9
4,2
4,4
services marchands
13,5
17,4
22,9
27,1
28,3
services non marchands
18,6
21,9
26,0
28,1
27,6
Source : d'après INSEE comptes nationaux
18- Faites une phrase donnant la signification du chiffre souligné dans le document 5.
Respectez les phrases-types

19- Quel est le secteur le plus créateur d'emplois ?
a. le primaire
b. l'industrie
c. le tertiaire

20- Est-ce un secteur où les gains de productivité sont
a. faibles
b. moyens
c. forts 21- Parmi les exemples suivants quel est celui qui concerne une activité tertiaire créatrice d'emplois aujourd'hui ?
a. l'emballage de ses produits par une exploitation agricole
b. le bâtiment
c. les entreprises de  nettoyage ("femmes de ménage")
d. l'entretien des machines automatiques.
Des explications ?
 
 
Document 6
 L'introduction d'un processus de production économisant le travail ne met pas nécessairement les revenus en péril; elle aboutit simplement à transférer le pouvoir d'achat des travailleurs initialement employés dans les mains des consommateurs ou de ceux qui encaissent les profits. Mais ce volume inchangé des revenus s'accompagne maintenant d'un volume moindre de l'emploi. Il est possible que l'introduction d'une telle technologie n'entraîne aucun autre effet que celui dont nous venons de parler .
Mais un autre effet secondaire favorable à l'emploi peut se faire sentir. L'entrepreneur peut être si encouragé par la hausse des profits qu'il peut les utiliser pour investir dans une nouvelle usine et de nouveaux équipements, favorisant ainsi un accroissement de la dépense totale suffisant pour redonner du travail aux individus licenciés. Ou bien les consommateurs peuvent acheter suffisamment de chaussures pour inciter notre employeur à investir, les résultats étant dans ce cas aussi favorables.
Il ne faut pas tomber dans le piège qui consiste à croire que la demande accrue de chaussures peut, d'elle-même, résoudre le problème du chômage. En fait, les achats de chaussures peuvent être équivalents ou même supérieurs à ce qu'ils étaient auparavant. Mais, à moins que leurs revenus n'augmentent, la dépense que les consommateurs effectuent pour les autres articles diminuent exactement autant qu'augmente celle consacrée aux chaussures.
La conclusion s'impose d'elle-même. Une technologie économisant du travail ne peut compenser le chômage que provoque en un premier temps son apparition que si elle est à l'origine d'un investissement suffisant pour redonner du travail aux chômeurs. 
Source : A BARRERE " La crise n'est pas ce que l'on croit". Economica
22- Quel est le facteur principal de la création d'emplois pour Barrère (qui est un économiste français contemporain keynésien) ?
a. la baisse des prix qui augmente la demande de chaussures.
b. l'augmentation des profits.
a. l'investissement.

Notez sur votre feuille l'explication du texte, éventuellement sous forme de schéma.


Vers l'exercice suivant


retour à l'accueil
© Isabelle Gautier, inspiré d'une idée de Didier Anselm, protégé par la licence LLDL-v1, Licence de Libre Diffusion des Documents, http://pauillac.inria.fr/~lang/licence/v1/lldd.html . Vous pouvez librement utiliser, modifier et diffuser ce document mais uniquement à titre gratuit.